Le parc naturel de Langedrag en Norvège : une ferme pas comme les autres

Parfois, on arrive dans un endroit et l’on se dit immédiatement : je ne suis pas prêt de l’oublier ! Le parc naturel de Langedrag, près de la ville de Geilo en Norvège, est l’un de ces lieux inoubliables. Qu’il s’agisse de promener les chèvres ou de nourrir les loups en s’asseyant avec eux dans l’enclos, les expériences uniques s’y succèdent. Anne, content marketeer chez Nordic, en a fait l’expérience lors de son voyage de prospection.

C’est en suivant une belle route traversant les forêts de Geilo que nous nous dirigeons vers le parc naturel de Langedrag. Les vues, entre autres sur le Pålsbufjorden, les hauts sommets et les étendues d’arbres sont à couper le souffle. C’est la première fois que je viens en Norvège. J’ai la chance de pouvoir visiter ce pays dans le cadre de mon travail chez Nordic. Le Langedrag Natur Park est une ferme naturelle située dans les montagnes près de Geilo. Nous ne savons pas exactement à quoi nous attendre et nous sommes extrêmement curieux.

Dès notre arrivée, nous remarquons immédiatement : ce n’est pas n’importe quelle ferme. Elle n’est pas telle que nous les connaissons en Belgique et aux Pays-Bas. Le parc est incroyablement vaste et nous rencontrons rapidement certains de ses habitants : des moutons qui broutent paisiblement. Ils ne se sont pas échappés, mais sont tout simplement libres d’errer dans le parc et peuvent même se rendre dans les vastes forêts environnantes s’ils en ont envie. En fait, seules trois espèces animales ne sont pas autorisées à se promener ici : le lynx, le loup et le renard. Mais nous en reparlerons plus tard…

Le premier groupe d’animaux à qui nous rendons visite durant notre journée à Langedrag sont les chèvres. Avec l’aide de Marthe, nous avons laissé les animaux sortir de leur enclos. Ils restent statiques, un peu désemparés, jusqu’à ce que Marthe crie « Jaaakom ! », et ils sortent rapidement. Nous nous dirigeons vers les bois, où ils peuvent paître librement. Ils n’en ont visiblement pas envie aujourd’hui, puisque nous retrouvons les chèvres un peu plus tard dans le parc, se promenant parmi les moutons.

À Langedrag, vous pouvez approcher ces animaux sauvages, alors qu’en pleine nature c’est impossible. Vous pouvez (moyennant paiement) entrer dans les enclos des loups, des renards (polaires) et des lynx, où les animaux se baladent à deux pas de vous.

Il est important de savoir que les animaux sauvages qui se sont retrouvés à Langedrag y sont arrivés parce qu’ils avaient besoin d’aide et ont donc été domestiqués. Ils ont été trouvés avec leur mère morte sur le bord de la route, sont tombés du haut d’une falaise ou, dans le cas des renards arctiques, ont été sauvés d’une usine de fourrure. Les animaux se sont donc habitués à l’éducation humaine, y compris ceux nés plus tard dans le parc. On nous signale cependant qu’ils restent des animaux sauvages et que nous devons donc écouter attentivement les instructions de Tuva.

Les lynx s’approchent de nous dès que nous entrons dans leur enclos. Je ne cesse de me répéter « ne fais pas de mouvements brusques », mais après une minute, je perds ce sentiment. Les bêtes regardent principalement si Tuva a de la nourriture avec elle et restent à une distance raisonnable. Tuva nous apprend tout de ces grands félins. Puis ils se régalent des morceaux de viande qu’on leur apporte.

Avec les loups, je suis encore plus nerveuse. Parce que les loups, ne sont-ils pas des animaux synonymes de danger de mort ? Ils dévorent les gens avec leur peau et leurs cheveux, n’est-ce pas ? Tuva s’amuse de ce préjugé que les gens semblent toujours avoir sur les loups. Elle a un lien spécial avec ces animaux et j’ai l’impression que Tuva se sent plus liée à eux qu’aux humains. Au milieu de l’enclos, nous sommes assis en cercle tandis que trois loups s’avancent autour de nous. Ils restent à distance, s’approchant petit à petit pour voir ce que nous faisons dans leur enclos. Pas une seule fois ils ne s’approchent vraiment. Tuva leur donne de la viande, qu’ils s’empressent de saisir et de dévorer avec appétit.

Avant d’entrer dans l’enclos des renards, on nous explique qu’ils n’ont pas toujours envie d’approcher les humains, il faut donc avoir de la chance pour les voir. Mais en quelques secondes, deux renards arctiques blancs comme la neige, fous de joie, courent autour de nous. Je reste immobile, car je me dis à nouveau : les renards ne sont-ils pas dangereux ? Mais on a le droit de les caresser, j’essaie donc prudemment. Alors que je me penche pour caresser un renard, l’autre saute sur mon dos. Notre guide Marthe rit de mes yeux effarés, mais apparemment les renards aiment faire ça. Je n’ai jamais ressenti quelque chose d’aussi doux et je ne les imaginais pas aussi affectueux. Comme c’est bien, que ces boules de poils puissent courir ici et ne pas finir en écharpes ou en manteaux de fourrure.

Nous rendons visite aux rennes de la ferme, qui courent vers nous -et surtout vers la mousse que nous leur apportons- avec enthousiasme. Mais après cela, ils ne montrent rapidement plus aucun intérêt pour nous. C’est spécial d’admirer de près ces animaux que je connais surtout par les contes de Noël. Ensuite, vient l’instant d’une rencontre unique, celle du roi de la forêt, l’élan !

C’est très particulier de voir ces animaux majestueux juste devant nous. On nous explique qu’ils ont été élevés dans la cuisine de Tuva et de sa fille. Cela explique sans doute pourquoi ces animaux sont si à l’aise avec la femme qui se promène avec eux : la fille de Tuva. Plus tard, avec un groupe d’autres touristes, nous sommes autorisés à nous aligner dans l’enclos et un élan passe pour manger un morceau de carotte dans nos mains, un par un. Quel animal gigantesque et quelle sensation folle !